Ressources Hydrologie

Hydrologie

L'eau ressource Le Drac... la ressource en eau dont bénéficient les communes du périmètre.

 

Introduction

Le Drac nous alimente en eau. Ce torrent prend sa source dans le Haut Champsaur.

L’étymologie « Drac »

L’étymologie « Drac »

L’étymologie « Drac »

Gauche : La vallée du Drac Blanc - Droite : La confluence du Drac Noir et du Drac Blanc au lieudit Les Ricous – commune de St Jean St Nicolas

Originellement le Drau, est dû à une attraction par l'occitan Drac « lutin », du latin Drac « Dragon ».

Dans nombre de légendes occitanes le Drac est un génie des eaux malfaisant !

 

Bassin versant

Le bassin versant topographique dominant la prise des Ricous totalise 209 km ². Il est administrativement représenté par 3 communes : Orcières, Champoléon, Saint-Jean-Saint Nicolas. Des sommets qui culminent à 3 163 m, avec une géologie accidentée, de fortes pentes. Un bassin protégé car largement couvert par le parc National des Ecrins.

Limites du bassin versant

Limites du bassin versant

 

Géologie du bassin versant

Élément cartographique de la géologie du bassin du haut Drac

Géologie du bassin versant

Carte géologique simplifiée du Champsaur oriental redessinée sur la base de la carte géologique d'ensemble des Alpes occidentales, du Léman à Digne, au 1/250.000°", par M. Gidon (1977), publication n° 074

Le Parc des Ecrins

Un parc national est un territoire généralement vaste dont la richesse biologique, la qualité paysagère, l'intérêt culturel et le caractère historiquement préservé justifient une protection et une gestion qui garantissent la pérennité de ce patrimoine considéré comme exceptionnel.

L’originalité des parcs nationaux français est de définir 2 zones complémentaires, la partie centrale, avec une mission forte de conservation, et la partie périphérique, avec une ambition de développement local équilibré.

Gestionnaire de la zone centrale délimitée dans les hautes vallées, le Parc des Ecrins collabore en zone périphérique avec les communes et les administrations sur tous les sujets concernant le patrimoine naturel, bâti et culturel dans le cadre d'une charte orientée vers le développement durable.

A la charnière des Alpes du Nord et du Sud

Les Ecrins sont le deuxième plus vaste parc national français (270 000 hectares dont 91 800 hectares de zone protégée) et plus élevé des massifs alpins, après celui du Mont-Blanc.

Près de 1800 espèces végétales

Parmi ces espèces, 40 rares ou menacées et 35 endémiques ont été recensées ainsi que 210 espèces d'oiseaux dénombrées, sur les 440 recensées en Europe (dont 37 couples d'aigles royaux) et 64 mammifères.

Près de 1800 espèces végétales

La gestion de l'espace naturel dont le Parc a la charge s'organise autour de deux axes majeurs :

  • La conservation dynamique de la biodiversité
  • La mise en œuvre d'un développement durable avec les 61 communes du périmètre

Protection et inventaires des patrimoines naturels et des habitats, aménagement et gestion de l'espace parc, organisation de l'accueil et de l'information fixent le cadre général de son action.

Une charte d'environnement et de développement durable structure le partenariat avec les 61 communes du Parc et leurs acteurs locaux.

Chabottes, Saint-Jean-Saint-Nicolas, Saint-Julien-en-Champsaur et Saint-Léger-les Mélèzes sont situées dans la zone périphérique du Parc. 56 % de la superficie de la commune de Champoléon et 42 % de la superficie de la commune d’Orcières sont situés dans la zone centrale du parc, le reste étant situé dans la zone périphérique.

Régime hydrologique du Drac

Le Drac aux Ricous est issu de la réunion du Drac Noir et du Drac Blanc.

C’est un cours d’eau à régime nival. C’est affluent de la rive gauche de l’Isère. L’ensemble du bassi versant du Drac s’étend sur 3 300 km² et se compose de plusieurs unités hydrologiques.

La superficie du bassin versant du Drac jusqu’au lac du Sautet est d’environ 1 000 km² sur les 3 300 que compte le bassin versant dans sa totalité (Romanche comprise).

Jusqu’au lac du Sautet, le Drac mesure près de 49 km de long. Sur ce linéaire, près d’une cinquantaine d’affluents à écoulements plus ou moins intermittents et réguliers, viennent alimenter le Drac.

Débits moyens mensuels du Drac à l’aval de la confluence. Ces données sont des reconstitutions, d’après l’étude de SOGREAH. Il en ressort aussi que le module est de 4.5 m3/s.

Régime hydrologique du Drac

Source : SOGREAH, 2000

Le Drac en eau

Le Drac sec

L’appréciation que peut en avoir le Canal de Gap (en 2009) est très différente des données ci-dessus, particulièrement pour les mois d’hivers d’étiage (décembre, janvier, février, mars) où les débits moyens sont en réalité beaucoup plus faibles ; ainsi que pour le mois d’août.

Par exemple, pour SOGREAH, il existe moins de 6 jours par an avec moins de 600 l/s. Pour le Canal de Gap, il existe au moins 60 jours par an avec moins de 600 l/s/an.

Hydrologie du Drac aux Ricous plus en détail

Des travaux de mesures des débits du Drac sont en cours. Ils sont conduits par la CLEDA – et viendront préciser l’hydrologie du Drac.

Chacun sait d’ores et déjà que le régime des eaux est soumis à de très grandes variabilités des écoulements. L’hydrologie caractérisée par un régime nival, haut sur le bassin versant influe sur la morphologie du lit du torrent.

Aux Ricous, lieu de la confluence des Drac Noir et du Drac Blanc, le Drac est caractéristique d’un cours d’eau à régime nival avec présence d’assec. Plus en aval des Ricous, plusieurs affluents vont offrir au Drac un débit plus soutenu.

VOIR : les affluents les plus importants depuis la prise des Ricous au lac du Sautet
EN SAVOIR PLUS SUR Le Drac blanc et le Drac noir

Cours d’eau à régime nival et assecs

Le Drac au droit de la prise des Ricous a un régime hydrologique nival marqué caractérisé par des crues de fonte nivale entre avril et juillet.

De haut en bas : 1/ Le Drac en eau - 2/ Le Drac sec

Débit

Les crues automnales

Elles sont irrégulières (dépendantes des événements pluviométriques et notamment orageux), des étiages sévères en hiver (de janvier à mars) et des étiages de fin d’été un peu moins marqués qu’en hiver, et surtout moins réguliers.

Les débits les plus faibles

Ils sont observés en fin d’hiver avec des assecs fréquents.

Avec plus de 130 jours de température inférieure à 0°C, toutes les eaux sont présentes à l’état solide.

Les pentes du bassin versant

Très fortes, elles confèrent des pointes d’hydrogramme de crue très marquée.

L’amplitude (mini et maxi) des débits

Elle est très forte car le cours d’eau ne reçoit que peu d’affluents dont tous les régimes sont nivaux. Par opposition, la Durance dans sa partie aval reçoit : des affluents à régime glacière, à régime nival, plus bas à régime pluvial, ainsi que des contributions de nappes.

Le régime est aussi influencé par le climat « méditerranéo-montagnard », sec en été.

Les contributions régulatrices des nappes sont inexistantes.

Enfin, en zone de montagne il n’existe pas de « nappe » qui puisse contribuer à soutenir les débits en étiage.

 

Climatologie

Dans la vallée du Haut-Drac, le secteur bénéficie d’un climat de type montagnard caractérisé par des précipitations importantes mais un bon ensoleillement hivernal.

Il fait partie des Alpes du Nord dont la limite climatique avec les Alpes du Sud se situe au niveau du Col Bayard.

La Vallée du Drac constitue une unité climatique particulière et homogène véritable charnière entre les Alpes du Nord et celles du Sud.

Le Champsaur est un secteur de limite climatique avec des remontées d’influences méditerranéennes dans un climat marqué par l’altitude mais où les précipitations sont abondantes.

En effet, le bassin du Drac amont correspond à la zone qui reçoit les plus fortes précipitations (souvent supérieures à 1 000 mm) avec un minimum estival sur l’ensemble du département des Hautes-Alpes. Les chutes de neige représentent 10 à 20% des précipitations annuelles.

La fonte du manteau neigeux s’étale de début avril à début juillet. Elle garantit ainsi une part importante de l’écoulement annuel.

Exemples de climatologie

Pour la station d’Ancelle

Les précipitations annuelles s’élèvent à près de 980 mm pour la période 1971-2007. Pour les 7 dernières années, la valeur annuelle est équivalente mais les précipitations sont moins importantes entre avril et août et plus importantes pour les mois d’octobre et novembre (+ 20 mm et + 40 mm).

Précipitations moyennes mesurées à la station d’Ancelle (Source : Météo France 05)Précipitations moyennes mesurées à la station d’Ancelle (Source : Météo France 05)

 

Ancelle Précipitations
  Moyenne 2001/2007 Moyenne 1971/2007
Janvier 54,3 76,1
Février 44,7 64,1
Mars 89 68,3
Avril 80,2 86,9
Mai 86,7 94,3
Juin 56,3 87,5
Juillet 52,2 55,5
Aout 71,2 59,2
Septembre 91,2 87,1
Octobre 141,7 122,3
Novembre 133,3 93,5
Décembre 78,3 83,8
TOTAL 979,1 978,5

 

Pour le bassin Gapençais (exemple : station de Tallard)

 

Le climat est de type montagnard méditerranéen. La répartition des précipitations moyennes se caractérise par une concentration en automne généralement sous forme d’orages puis au printemps. Les périodes « sèches » sont les mois estivaux même si l’aridité du climat méditerranéen ne se fait pas sentir car les précipitations sont encore relativement importantes (40 mm pour juillet et 52 mm pour août sur la moyenne 1971-2007) et les mois de janvier, février et mars (environ 55 mm).

Précipitations moyennes mesurées à la station de Tallard (Source : Météo France 05)

Précipitations moyennes mesurées à la station de Tallard (Source : Météo France 05)

 

Tallard Précipitation Températures
  Moyenne
2001/2007
Moyenne
1971/2007
Moyenne
2001/2007
Moyenne
1971/2007
Janvier 42,1 58,1 1,7 2,0
Février 38,1 52,7 3,3 3,8
Mars 56,8 54,1 7,3 6,8
Avril 42,7 71,7 10,5 9,6
Mai 64,1 72,7 14,5 13,8
Juin 31,2 49,9 19,6 17,5
Juillet 26,3 40,4 21,3 20,3
Août 40,9 52,1 20,6 20,2
Septembre 65,7 72,3 16,4 16,3
Octobre 102,5 111,8 12,7 11,6
Novembre 81,8 83,9 6,4 6,1
Décembre 54,3 70,2 2,5 2,8
TOTAL ANNUEL 646,4 790,1 11,4 10,9

 

 

Nivologie

La nivologie est l'étude des caractéristiques de la neige et des couches neigeuses, s'appuyant sur des mesures et modèles spécifiques et menée tant à des fins de recherche scientifique que dans des buts pratiques, d’estimation des volumes d’eau et débits qui s’écouleront dans le Drac.

La quantité de neige présente sur le bassin versant permet de connaître les débits et volumes d’eau qui seront disponibles au cours de l’été.

Relation entre données météorologiques et débits du Drac aux Ricous

Le but de cette partie est de trouver un lien direct entre les précipitations (pluie et neige) sur le bassin versant du Drac avec la quantité d’eau prélevée à la prise d’eau des Ricous.

Délimitation des bassins versant du Drac, de la Durance et de l’Isère.

NivologieRéseau hydrographique des sources du Drac

 

Localisation de la station de sondage du parc national des Ecrins

Carte du haut : situation générale - Carte du bas : vue de détail

Carte du haut : situation générale - Carte du bas : vue de détail

Les deux cartes ci-dessus permettent de bien connaître les affluents du Drac et de visualiser l’emplacement de son bassin versant.

A partir des éléments que sont la nivologie et les débits dérivables, nous pouvons établir une corrélation et par la même des projections avant le déroulement des saisons d’arrosage et sensibiliser les usagers des caractéristiques de la saison d’arrosage.

Il peut être relevé 2 limites :

  • La précision des mesures : malgré tout le professionnalisme de l’intervenant, il s’agit d’une mesure qui implique des incertitudes d’appareillage et d’appréciation. Par ailleurs, la neige se mesure différemment de la pluviométrie.
  • La température du printemps va anticiper ou retarder la fonte.

Date de maxima de dérivation par le canal de Gap en fonction du cumul de neige durant l'hiver

Evolution du volume d'eau dérivé par le canal de Gap en fonction du cumul de neige durant l'hiver

Evolution du volume d'eau dérivé par le canal de Gap en fonction du cumul de neige durant l'hiver

 

Débit réserve

Valeur de débit maintenu à l'aval d'un ouvrage de prise d'eau (rivière court-circuitée,) en application de l'article L-232-5 du code rural (loi "Pêche").

Cet article vise explicitement les "ouvrages à construire dans le lit d'un cours d'eau", et les "dispositifs" à aménager pour maintenir un certain débit. Il oblige à laisser passer un débit minimal garantissant la vie, la circulation et la reproduction des espèces qui peuplent les eaux.

Ce débit minimal est au moins égal au dixième du Module (au 1/40ème pour les installations existantes au 29/06/84) ou au débit entrant si ce dernier est inférieur.

La LEMA de décembre 2006 a fixé des orientations de relèvement des débits réservés en vue d’une application pour 2014.

Le dispositif de contrôle du débit réservé en aval de la prise des Ricous

A l’aval de la prise, le débit réservé est :

  • De 220 l/s du 02 juin au 15 septembre
  • De 280 l/s du 16 septembre au 1er juin

En période d’étiage naturel du torrent, 100 % des débits du torrent peuvent être laissés dans le cours d’eau et 0 % de prélèvement n’est autorisé pour aucun usage (ni eau à finalité de consommation humaine, ni irrigation ou énergie).

Le dispositif de contrôle du débit réservé en aval de la prise d’eau des Ricous

Le dispositif de contrôle du débit réservé en aval de la prise d’eau des Ricous

Le dispositif de contrôle du débit réservé en aval de la prise d’eau des Ricous

Le dispositif de contrôle du débit réservé en aval de la prise d’eau des Ricous

Le dispositif de contrôle du débit réservé en aval de la prise d’eau des Ricous

 

Nature et origine de l'eau

Une fois captée dans le milieu naturel, il existe plusieurs définitions à donner à la « qualité des eaux ». Celle-ci va dépendre de son usage ultime.

On distingue par exemple :

  • L’eau à potabiliser ou eau brute à finalité de consommation humaine,
  • L’eau potable,
  • L’eau d’irrigation
  • L'eau de source, l’eau minérale, etc.

Le Canal de Gap s’intéresse à la qualité de l’eau telle qu’elle est présente dans le milieu naturel.

L’eau qui aura une finalité de consommation humaine est alors qualifiée « d’eau brute ». Elle sera qualifiée d’eau potable en sortie de l’usine de potabilisation (UPEP- Unité de Production d’Eau Potable).

La vallée du Drac noir

Comprendre la qualité de l’eau captée sur le Drac :

Quelques grands traits permettent de comprendre la qualité de l’eau captée sur le Drac :

1. L’eau du Drac provient d’une zone de haute montagne dont l’essentiel se trouve dans les limites du Parc des Ecrins, elle est donc de qualité et durablement protégée.

2. Captée haut sur le bassin versant, l’eau est froide, peu minéralisée, très oxygénée.

Qualité de l'eau et centre urbain

Le village d’Orcières

La station d’épuration des eaux (STEP) d’Orcières Merlette. La partie gauche du bâtiment correspond à une unité mise en service en 2008 pour assurer un traitement ultime des eaux avant retour dans le milieu naturel

La station d’épuration des eaux (STEP) d’Orcières Merlette. La partie gauche du bâtiment correspond à une unité mise en service en 2008 pour assurer un traitement ultime des eaux avant retour dans le milieu naturel.

Comme sur tout bassin versant, il existe un centre urbain qu’est le village d’Orcières. Ce centre est très fréquenté en période touristique, son domaine skiable attirant de nombreux touristes. C’est pourquoi, la commune est dotée d’une station d’épuration exemplaire, particulièrement efficace.

Pour garantir une qualité d’eau irréprochable, les procédures d’exploitation conduisent le Canal de Gap à isoler la réserve des Jaussauds du Drac en période de forte fréquentation touristique.

Les vannes qui pourraient alimenter le lac des Jaussauds sont fermées. Durant cette période, les eaux qui alimentent l’usine de potabilisation de la Descente de la Ville de Gap sont les eaux du lac des Jaussauds qui a été préalablement rempli.

L'eau potable

Le lac des Jaussauds en hiver

Le lac des Jaussauds en hiver

L’eau captée pour une finalité de consommation humaine est dite « eau brute ». L’eau prend l’appellation « d’eau potable », une fois les traitements de désinfection, de contrôles réalisés, c’est-à-dire après passage par l’unité de potabilisation de la Descente de la ville de Gap.

Le Canal de Gap gère une eau dite « brute », c'est-à-dire provenant du milieu naturel. La Ville de Gap gère l’UPEP de la Descente pour potabiliser l’eau, puis la distribution de l’eau potable.

Les points forts

Les eaux captées sur le Drac bénéficient d’une protection naturelle à long terme puisqu’elles sont issues d’un bassin versant dont l’essentiel de la superficie est classé en zone de « Parc National des Ecrins ».

Les points faibles

A l’inverse, ses points faibles sont ceux des eaux de surface, sa vulnérabilité, à savoir la variabilité des critères physicochimiques. Pour assurer une garantie sur la qualité de la ressource en eau, une surveillance rigoureuse et continue de la ressource est nécessaire. Si la qualité des eaux venait à être altérée, les agents d’astreinte interviennent pour isoler les ouvrages de la ressource altérée.

L’eau pour l'irrigation
L’eau est de bonne qualité.

Turbidité

Ses principaux points faibles sont :

  • La turbidité : avec les orages de fin d’été, l’eau peut devenir turbide durant plusieurs jours.
    La Turbidité apporte des salissures sur les fruits qui peuvent les rendre inaptes à la commercialisation. Sur la prairie, la Turbidité va diminuer l’appétence de la plante (en vert) ou du foin.

RENVOI LEXIQUE :

LA TURBIDITE (Turbidité désigne la teneur d'un liquide en matières qui le troublent. Elle est causée par des particules en suspension qui absorbent, diffusent et/ou réfléchissent la lumière. La Turbidité est un facteur écologique important, qui peut traduire une teneur importante (normale ou non) en matières fines ou colorantes en suspension (suite par exemple à l'érosion, au lessivage de sols fragiles, dégradés.)

  •  La température : les eaux du Drac sont plutôt froides. Pour certaines cultures et à certains stades, les irrigations peuvent momentanément ralentir la croissance du végétal.

L’avis de la DDASS et les normes
L'état des lieux dans le cadre de la Directive Cadre
La qualité selon les critères hydro biologiques

 

Etiage

 

En hydrologie, l’étiage correspond à la période de l’année où le débit d’un cours d'eau atteint son point le plus bas (basses eaux).

En zone de montagne, ce phénomène se rencontre 2 fois par an. En fin d’été, lorsque la neige ne contribue plus à soutenir les débits du cours d’eau. En fin d’hiver, lorsque le froid bloque toute forme d’écoulement liquide.

Pourquoi les étiages sont-ils plus sévères en zone de montagne ?

Le Drac asséché en octobre 2007 au niveau de la prise des Ricous

Le lit du Drac asséché au niveau du pont des Ricous

Gauche : Le Drac asséché en octobre 2007 au niveau de la prise des Ricous
Droite : Le lit du Drac asséché au niveau du pont des Ricous

  1. Les bassins versant sont petits en superficie contribuant à une moindre contribution en eau,
  2. Plus de 100 jours par an, l’eau météorique est « solide », cette forme de pluviométrie ne contribue pas à générer des écoulements,
  3. Les pentes du bassin versant favorisent les écoulements rapides des eaux,
  4. Il n’y a pas de nappes d’accompagnement qui puissent assurer un soutien d’étiage
  5. Le lit des torrents peut être constitué de matériaux très filtrants. Les faibles débits peuvent s’écouler en « subsurface » et ne pas être visibles,
  6. En plaine, les débits de cours d’eau sont constitués de plusieurs apports qui se complètent (pluie, neige, glace, nappe, etc.). En montagne, la contribution est souvent unique. Dans le cas du Drac, elle n’est que nivale. L’influence de la pluviométrie est le plus souvent nulle.

 

Captage des eaux

Le captage des eaux est rendu difficile en étiage car la prise des Ricous est posée sur des formations alluvionnaires très perméables. En étiage très sévère, les eaux des 2 Drac (de Champoléon et d’Orcières) peuvent s’infiltrer avant d’atteindre la prise.

Morphologie du Drac :
La présentation ci-contre s’attache essentiellement au territoire bordant la prise des Ricous, d’autres traits de caractères du cours d’eau existent plus en amont et plus en aval du torrent.

Les stations du pont des Ricous et celle de la digue des Dauphins ont été utilisées dans le cadre d’une étude hydro biologique conduite par le bureau d’étude « ARALEP » pour le compte du Canal de Gap.

Présentation des stations utilisées pour une étude hydro biologique

Une station sur le Drac Noir

En 2008, sa dimension est de 110 m de longueur pour une largeur « moyenne » de 9,9 m, les
extrêmes allant de 7,7 m à 14,1 m.
La surface échantillonnée est proche de 1 090 m2.

La profondeur moyenne est de 27,6 cm et la granulométrie du substrat est bien diversifiée, du fait de l’abondance des matériaux disponibles (apports amont et érosions de berge sur le secteur).

Gauche : La station de la digue des Dauphins en 2007... Droite : La même station en 2008

Gauche : La station de la digue des Dauphins en 2007...
Droite : La même station en 2008

La station du pont des Ricous

Gauche : La station du Pont des Ricous en 2007 : Le Drac vient buter contre la rive droite... Droite : La même station en 2008 avec le Drac calé contre la rive gauche !

Gauche : La station du Pont des Ricous en 2007 : Le Drac vient buter contre la rive droite...
Droite : La même station en 2008 avec le Drac calé contre la rive gauche !

Cette station est située à l’amont immédiat du pont du même nom. Le linéaire échantillonné en 2008 approche les 180 m, pour une largeur moyenne de 14.3 m, les extrêmes allant de 10,4 m à 17,2 m. La surface de la station est légèrement supérieure à 2 500 m2 et permet de prendre en compte les principaux types de faciès présents sur le secteur, à savoir radier, plat, mouille et rapide en tête de station. La profondeur moyenne est de 17,2 cm et la granulométrie du substrat, là encore bien diversifiée, est cependant moins grossière que sur le Drac Noir.

Morphologie du Drac

Les inventaires piscicoles

Les résultats des captures livrent essentiellement 2 espèces, la truite et le chabot.

Les résultats des captures livrent essentiellement 2 espèces, la truite et le chabot.

La truite du Drac est particulièrement belle, des spécimens de plus de 50 cm peuvent y être observés. A noter en 2008, lors des travaux scientifiques d’étude des peuplements, la capture d’un individu (mâle) de plus de 60 cm !

VOIR des résultats d’inventaires

Mesures et classements

Les investigations conduisant à l’identification des peuplements peuvent faires l’objet de mesures
et de classements.

VOIR des résultats de classement, cliquez ici. LIEN A REPRENDRE SUR LE SITE INTERNET

La synthèse

L’ensemble de ces études fait l’objet d’une synthèse :

Pour établir une synthèse de qualité les hydrobiologistes utilisent des références ou bases d’interprétations qui peuvent être :

  • Des méthodes du Système d’Evaluation de la Qualité de l’Eau des cours d'eau (SEQ-Eau),
  • Des méthodes de qualité Biologique des cours d'eau (SEQ-Bio) des Agences de l’Eau

EN SAVOIR PLUS sur ces méthodes

Résultats de travaux

Concernant la physicochimie

Les 3 campagnes d'analyses 2004 font ressortir :

  • Une très bonne qualité physico-chimique au sens du SEQ-EAU des deux stations amont et de celle située en aval de St-Jean - St-Nicolas,
  • Une qualité moyenne de la station située en aval de la Station d’épuration (STEP) d'Orcières et de celle située en aval de la Step du Moyen Champsaur (aval Chabottes). Dans les deux cas, l'altération AZOT est déclassante,
  • Une qualité bactériologique préoccupante : mauvaise qualité au sens du SEQ-EAU à la prise d'eau du canal de Gap et qualité moyenne en aval de Chabottes, i.e. en aval des deux STEP.

Concernant la biologie

Une campagne IBGN a été réalisée sur l'ensemble des stations le 18/02/04.

Elle a été complétée par une seconde campagne le 03/08/04 aux stations 0020 (Drac Noir à l’amont d’Orcières) et 0050 (Drac au Pont des Ricous).

Une actualisation a été réalisée en 2006 aux stations 0030 (Drac Noir aval STEP d’Orcières) et 0070 (Drac aval STEP Moyen Champsaur).

On peut préciser que la note IBGN de référence pour l'ensemble du bassin versant du Drac est 16/20.

 

Cour d'eau Drac blanc Drac noir Drac
Code station 0040 0020 0030 0050 00060 0070
Localisation Pont des Gondouins  Amont Orcières Aval Step Orcières Pont des Ricoux Aval St-Jean-St-Nicolas  Aval Chabottes
Date 18/02/2004
Densité (indiv/m2) 3138 1260 7205 720 2183 1895
Varité taxonomique 14 21 19 13 17 17
Groupe indicateur 9 9 9 9 9 9
Taxon indicateur Chloroperlidae Chloroperlidae Perlodidae Taeniopterygidae Taeniopterygidae Taeniopterygidae
Note IBGN 13 15 14 13 14 14
Indice SEQ-Bio/IBGN 81 94 88 81 88 88

 

Le tableau suivant résume les principaux résultats de la campagne générale de février 2004

Quelle que soit la station considérée, la note indicielle se situe en classe de bonne voire de très bonne qualité au sens du SEQ-Bio.

Elle est essentiellement gouvernée par la richesse (variété) taxonomique, le groupe faunistique indicateur étant maximal (différentes familles de Plécoptères du groupe 9). Cette richesse apparaît peu élevée, mais ceci est naturel pour ce type de cours d'eau encore montagnard (eau froide, vitesse de courant élevée, granulométrie très grossière).

Conclusion

Même si la qualité hydro biologique est tout à fait bonne quelle que soit la station considérée, voire très bonne aux stations de référence amont, les travaux de 2004 montrent que l’influence des rejets semble se ressentir localement sur la structure des peuplements (changements d'abondance entre les espèces).

 

Canal de Gap - 2 Avenue Lesdiguières 05000 GAP - -

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